Portrait de David, responsable du magasin Pacific Pêche de Bourg-en-Bresse

 

Découvrez David, responsable du magasin Pacific Pêche de Bourg-en-Bresse et véritable expert de la pêche de la carpe. Sa passion et son savoir-faire sont inégalés. Grâce à des années d'expérience, il incarne parfaitement la dévotion et l'expertise nécessaires dans ce domaine. Suivez-nous pour explorer les conseils et astuces d'un passionné prêt à partager ses connaissances approfondies !

 

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant que pêcheur ? Depuis quand pratiquez-vous la pêche et qu'est-ce qui vous a initié à ce loisir ou métier ?

Bonjour à tous, j’ai découvert la pêche à l’âge de 5 ans, en accompagnant mon grand-père au bord de l’eau, principalement pour pêcher la friture. Quand j’avais une dizaine d’années, j’ai assisté à la capture d’une carpe en étang par l’un de mes oncles. J’ai été très impressionné par cette créature que je trouvais d’une beauté incroyable et terriblement grosse (elle devait peser environ 4kg). Depuis ce moment magique, il y a plus de 40 ans, je n’ai cessé de traquer ce poisson fantastique. 

Quels types de poissons pêchez-vous habituellement ? Y a-t-il une espèce que vous préférez cibler ?

Je pêche essentiellement la carpe en batterie, mais également tout type de poissons blanc au feeder et parfois à l’anglaise. J’aime pêcher les chevesnes au stick en rivière à la longue coulée, j’adore également traquer la truite au toc et plus occasionnellement au leurre. 

Quels sont les endroits de pêche que vous affectionnez particulièrement ? Qu'est-ce qui rend ces endroits spéciaux pour vous ?

J’ai longtemps pêché exclusivement en étang et en gravière. J’ai toujours pêché uniquement les eaux du domaine public, ou les plans d’eau communaux. Depuis une quinzaine d’années, quand les conditions s'y prêtent, je préfère pêcher la rivière. J’ai la chance d’habiter proche de superbes cours d’eau comme la Saône, la Seille et la rivière d’Ain, ainsi que pas mal de petites rivières. J’aime l’eau courante, le mystère qu’elle génère. Tout est toujours possible, nous ne maîtrisons jamais la réalité du cheptel et je trouve une tranquillité qu’il est plus difficile aujourd’hui d’avoir dans les eaux closes.

 

 

Quels sont les équipements essentiels que vous emportez lors de vos sorties de pêche ?

Du matériel relativement basique et fiable, je n’ai jamais été un fou de matériel, mais j’ai eu la chance, tout au long de ma carrière professionnelle, d’avoir du matériel à disposition de très grande qualité grâce à mes sponsors et mes activités liées au journalisme. Je suis donc un privilégié de ce point de vue, c’est peut-être la raison pour laquelle je n’y prête pas une trop grande importance. Je n’aime pas utiliser trop d’électronique au bord de l’eau, je ne suis pas fan de bateau radiocommandé, et encore moins de drone ou autre caméra subaquatique. Par contre, je ne laisse pas de côté l’aspect culinaire et convivial. J’aime bien manger et je n’hésite pas à sortir les ustensiles de cuisine pour concocter de bons petits plats, qui sont encore meilleurs au bord de l’eau, partagées avec un ami ! 

 

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Pouvez-vous partager une anecdote ou une expérience mémorable que vous avez vécue en tant que pêcheur ?

Bien difficile pour moi d’en extraire une, tant j’en ai vécue des exceptionnelles. Pas forcément au niveau de mes captures, mais pour tout un tas de raisons, car la pêche, c’est toujours une aventure exceptionnelle. Je sais aujourd’hui qu’il n’est nul besoin de partir loin pour vivre de grands moments halieutiques ! L’émotion d’une prise exceptionnelle est identique à deux pas de chez soi ou à l’autre bout du monde. Il est vrai que j’ai la chance d’habiter une magnifique région riche en eau. 

 

Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté en tant que pêcheur, que ce soit d'un point de vue environnemental, réglementaire ou autre ?

En plus de 30 ans de pratique, j’ai clairement pu constater les effets néfastes du changement climatique. Par exemple, les vents violents, qui dans ma région de l’Ain étaient très rares, sont maintenant devenus courants. Les tempêtes et tornades sont également des phénomènes récurrents, ce qui était extrêmement rare dans ma jeunesse. Les saisons ne sont plus autant marquées qu’avant, les hivers sont assez doux et les étés caniculaires, ce qui a pour conséquence d’évaporer l’eau de nos lacs et rivières et engendre une forte mortalité des poissons qui sont, en plus, toute l’année, harcelés par des hordes de cormorans, espèce nuisible pour la gente aquatique, mais malheureusement protégée et qui causent des dégâts irréversibles sur les populations piscicoles. Je souhaiterais une réglementation plus stricte pour ceux qui pillent les eaux du domaine public, et plus de gardes fédéraux. Pour exemple, dans mon département, ils sont au nombre de 3 pour gérer 4 000 km de berges !!! Je me demande souvent où passe l’argent des pêcheurs…

 

De quelle manière gérez-vous la conservation et la durabilité des ressources halieutiques lorsque vous pratiquez la pêche ?

Je ne prélève aucun poisson, j’ai toujours appliqué la règle du No Kill. J’ai des exemples de carpes que j’ai pris plusieurs fois sur une période de 35 ans ! Preuve que la capture d’un poisson ne met pas en cause sa survie… Je fais en sorte de ne pas souiller la nature et malheureusement, je suis trop souvent amené à devoir nettoyer les zones que je pêche pour éviter de me retrouver avec des immondices autour de moi. 

 

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Comment la pêche a-t-elle influencé ou enrichi votre vie en dehors de l'activité elle-même ?

Elle a conditionné toute ma vie, puisque je travaille dans le milieu de la pêche depuis plus de 30 ans. J’ai été journaliste halieutique de nombreuses années durant. D’abord à Carpe Magazine, puis à Carpe Record avant de créer la revue Carpe Scène Collector en association avec Leon Hoogendijk. Nous avons ensuite créé la revue Planète Carnassiers. Quelques années plus tard, j’ai également conçu une revue destinée à la jeune génération, Carp Starter. J’ai eu l’immense privilège de faire partie de la « Dream Team » Rod Hutchinson pendant quelques années. Un vrai sponsoring, qui en plus de m’offrir tout ce dont j’avais besoin pour pêcher, me rémunérait pour aller à la pêche !

 

 

Par la suite, j’ai eu pendant 7 ans une entreprise d’appât pour la pêche de la carpe, Atome-X. J’ai réalisé des stages de pêche de la carpe dans mon plan d’eau quelques années. Depuis 4 ans, je suis responsable du magasin Pacific Pêche à Viriat, et je continue également mes activités avec Leon Hoogendijk et Stéphane Mourier avec 2 plateformes internet que son Carp LSD et Carp Rush TV. Nous avons quelques projets pour la suite concernant ces deux sites que nous allons faire encore évoluer. J’ai écrit deux livres sur la pêche de la carpe, un personnel et un autre en collaboration avec Leon et je suis en train d’en écrire un qui, je l’espère, pourra sortir en fin d’année. Bref, la pêche, c’est tout simplement ma vie !!!

 

Quels sont vos projets ou objectifs futurs en tant que pêcheur ? Y a-t-il des défis que vous souhaitez relever ou des destinations de pêche que vous aimeriez explorer ?

J’aimerais bien retourner aux États-Unis pêcher les carpes, mais aussi les truites sauvages. Sinon, je souhaite juste être le plus souvent possible au bord de l’eau pour pêcher et prendre du plaisir, peu importe les résultats, je ne suis pas un compétiteur dans l’âme et je ne me fixe jamais d’objectif sur le long terme. 

 

Merci David !